Images d[é]s centr[é]es - Semaine du Cinéma Equatorien - Paris 2011 est une manifestation organisée par l'Ambassade de l'Equateur à Paris et l'Association Rencontres Culturelles (en cours de création) avec la collaboration de l'Institut Cervantes.
Depuis une dizaine d'années, l'Equateur connaît une production cinématographique foisonnante. L'adoption de la Loi du cinéma, la création du Conseil National du Cinéma, la mise en place d'une politique culturelle qui prévoit des fonds pour la production et la diffusion des films, la participation de l'Equateur au programme Ibermedia qui soutient les coproductions ibéro-américaines et l'arrivée des technologies numériques ont favorisé l’émergence d'une génération de cinéastes qui explore aussi bien le documentaire que la fiction. Si ce cinéma commence à se faire connaître en France, notamment au travers de festivals, il n'est pas encore assez présent dans les salles. Ainsi, cette Semaine du Cinéma Equatorien - Images d[é]s centr[é]es - Paris 2011 propose de faire découvrir des œuvres récentes et quelques films phares du cinéma équatorien.
Cette première édition présente une sélection de longs et courts-métrages issus de la production récente du cinéma équatorien, accompagnés de séances de présentation par des invités cinéastes et acteurs. Autour de l'écrivain Jorge Enrique Adoum, récemment disparu, nous présentons le documentaire de Pocho Alvarez inédit en France "Jorgenrique" et la fiction "Entre Marx y una mujer desnuda" de Camilo Luzuriaga, adaptation du roman homonyme de l'écrivain et référence du cinéma équatorien des années 90. Le rapport cinéma-ville sera présent au travers du film "Cuando me toque a mí" de Víctor Arregui, qui dresse un portrait de la ville de Quito. Cette projection rend hommage à l'acteur Manuel Calisto, qui a obtenu pour ce film le prix d'interprétation masculine au Festival de Biarritz de 2006. Une autre approche du monde urbain nous est proposée par Sebastián Cordero dans "Ratas, ratones, rateros", point de départ de la nouvelle cinématographie.
Images d[é]s centr[é]es - Semaine du Cinéma Equatorien - Paris 2011 est une manifestation organisée par l'Ambassade de l'Equateur en France et l'Association Rencontres Culturelles (en cours de création), avec la collaboration de l'Institut Cervantes.
Un groupe de jeunes activistes entretient une relation tourmentée avec le monde qui l’entoure, avec la philosophie marxiste et le sexe. Dans cet Equateur des années 60 où la révolution semble être au coin de la rue, tout est pourtant interdit, même l’amour. Projection précédée du court-metrage "Un punto en el centro" de Verenice Benitez.
Pocho Álvarez Équateur, 2010, 1h58, documentaire, vidéo, vo Début 2007, Jorge Enrique et sa fille Alejandra Adoum, écrivain et lectrice, partagent leurs souvenirs, leurs pensées sur la littérature, l’être humain, le drame de la vie et des peuples. A travers les mots de Jorge Enrique Adoum se dévoile avec une transparence extraordinaire sa passion pour l’Equateur. Projection précédée du court-metrage "Un hombre muerto a puntapiés" de Sebastián Arechavala.
Images d[é]s centr[é]es - Semaine du Cinéma Equatorien - Paris 2011 est une manifestation organisée par l'Ambassade de l'Equateur en France et l'Association Rencontres Culturelles (en cours de création), avec la collaboration de l'Institut Cervantes.
Les cinéastes cherchent aussi à documenter les problématiques sociales des diverses communautés et régions du pays. "Los Chigualeros", de Alex Schlenker, montre le parcours de ce groupe musical de la province de Esmeraldas, sur la côte pacifique. "Alpachaca, puente de tierra", de Jorge Luis Narváez, retrace l'histoire souvent méconnue de la population noire de la vallée du Chota, dans la cordillère. De son côté, Fernando Mieles, dans son documentaire "Descartes", s'intéresse à la question du patrimoine filmique à travers la figure de Gustavo Valle, surnommé « le Pasolini équatorien », un cinéaste oublié des années 70. Un autre regard singulier est celui de Carla Valencia qui, dans son documentaire "Abuelos", part sur les traces de ses deux grands-pères, l’un équatorien et l’autre chilien. La migration internationale, phénomène majeur de la société équatorienne, est abordée par Fernando Mieles dans son film "Prometeo deportado", récemment sorti en salles en Equateur et en Espagne. "Qué tan lejos" de Tania Hermida, film qui connut un beau succès dans ces deux pays, dépeint l'Equateur au travers d'un road movie où une touriste espagnole et une jeune fille équatorienne se lient d'amitié.
Un film de genre est aussi à l'honneur : "Impulso", de Mateo Herrera. Ce film fantastique où la musique métal et la beauté du noir et blanc créent une atmosphère inquiétante, a reçu le prix Coup de Coeur des Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse. Des cours-métrages de jeunes cinéastes ayant remporté des prix nationaux et internationaux sont projetés en amont de chaque long-métrage.
Les films
Cuando me toque a mí (Quand ce sera mon tour)
Víctor Arregui
Équateur, 2008, 1h30, fiction, vidéo, vostf
L’amour, le hasard, la ville et la mort. Tous ces éléments s’articulent de mille façons pour précipiter les destins du médecin légiste Arturo Fernández, de sa mère, de son frère, d'une interne de l’hôpital où il travaille, d'un chauffeur de taxi, d'une femme, de son ex-mari et de son amant, etc.
Dieu les a fait naître et Quito les rassemble. Seule la mort les rend égaux, « en attendant que les volcans fassent leur travail et le fassent… vite ».
Mejor que antes (Mieux qu'avant)
Andrés Barriga
Équateur, 2010, 97min, documentaire, vidéo, vostfr
Dans ce film, qui se construit à partir d'histoires et de témoignages de personnages du XXIe siècle, le réalisateur s'attache aux habitants de l'Equateur d'aujourd'hui, tout en s'appuyant sur le legs d'Eloy Alfaro, dirigeant revolutionnaire emblématique du XIXe siècle. Les personnage transitent devant la caméra avec Eloy Alfaro, véritable fil conducteur qui les relie entre eux et à l'Equateur. Leurs histoires qui ne cessent de s'entrecroiser sont marquées par celle du héros de la révolution libérale.
Antonia
Santiago Rosero
Équateur, 2009, 12min, documentaire, vidéo, vo
Quito : un des derniers peintres à maîtriser la technique de phylogéographie travaille sur une photo prise en Equateur par l’anthropologue français Paul Rivet entre 1901 et 1904. Le portrait original d’Antonia Guirigua est retouché et actualisé selon les canons de la culture populaire de Quito.
Invitación a Sepelio (Invitation à enterrement)
Mario Rodríguez Dávila
Équateur, 2007, 15 min, fiction, vidéo, vo
Manuel, un pêcheur qui vit sur une île qui fait face à Guayaquil, traverse le fleuve pour se rendre à un rendez-vous important. Dans cette ville asphyxiante et écrasante, il reçoit une mauvaise nouvelle.
En espera (En attendant)
Gabriela Calvache
Équateur, 2010, 14min, fiction, vidéo, vo
Des formes subtiles d’esclavage moderne se développent entre la ville et la campagne. Une petite fille quitte la montagne pour la ville. Une fois rendue, Carmen observe derrière une grille des étudiantes en uniformes en train de chanter l’hymne national. Elle ne se joindra pas à elles ; ce sont d’autres murs que ceux d’une école qui absorberont le bruit de ses pas et ses chansons.
Kasting
Alyosha Saari
Angleterre, 2006, 2min, fiction, vidéo, vostf
Monica, une jeune comédienne, participe à un casting mortel. Jusqu’où ira-t-elle pour obtenir le rôle ?
Piensa en mi (Pense à moi)
Alexandra Cuesta
Etats-Unis, 2009, 15min, documentaire, vidéo
Lors d’un trajet d’est en ouest, les fenêtres d’un bus servent de cadre à des instantanés d’un paysage urbain. Au fil de la journée, la caméra capte des images des passagers, des textures de lumières et des fragments de corps alors qu’elle tisse un portrait en mouvement. Un voyage contemplatif sur le transport public à Los Angeles.
El balneario (La station thermale)
Juan Carlos Donoso
Équateur, 2007, 15min, documentaire, vidéo
El Balneario témoigne de ce qu’étaient « les piscines de Tingo » avant leur rénovation. Nous avons voulu capter la vie quotidienne d’un lieu chargé de nos souvenirs et de ceux de milliers d’habitués. Ce court-métrage fait partie d’un projet personnel de mise en scène du corps comme territoire de la mémoire dans l’espace public.
Yariwangy
María Teresa Ponce
Équateur, Espagne, Etats-Unis, 2004, 6min, documentaire, vidéo, vo
Yariwangy ("Souviens-toi" de moi en quichua) est un film d’animation réalisé à partir de messages vidéos échangés entre des familles équatoriennes, en Equateur, en Espagne et aux Etats-Unis.
Un punto en el centro (Un point au centre)
Verenice Benitez.
France, 2010, 11 min, fiction, vidéo
Quatre femmes formant un seul personnage vivent dans un centre catholique où leur quotidien est marqué par le même rituel. Elles lavent des verres, les sèchent et les rangent dans une armoire, avant de boire du thé. A côté de cela, elles jouent à la marelle sur une place populaire de la banlieue de Paris. L’eau constitue l’élément essentiel qui donne sens à leur histoire.
La celebración (La célébration)
Santiago Soto.
Equateur, 2007, 12 min, vidéo, vo
Andrés et Carolina forment un couple d’aristocrates à la dimension historique alternative. Rafael, le meilleur ami d’Andrés est l’amant de Carolina. Tous trois se retrouvent dans une hacienda pour fêter l’obtention du diplôme d’Andrés, où ils font face à leurs façons d’aimer : répugnante, maladive et hypocrite.
Un hombre muerto a puntapiés (Un homme tué à coups de pieds)
Sebastian Arechavala.
Equateur, 2007, 12 min, vidéo, vo
Adaptation de l’ouvrage du même nom de Pablo Palacio.
Vers minuit, un homme est tué à coups de pied. On ne sait rien de lui ni de ses assassins. Par hasard, on apprend tout de même que la victime était un vicieux. Un homme obsédé par ce fait divers est déterminé à résoudre ce mystère.